SAINT JOHN PERSE
► Correspondance avec DagHammarskjöld 1955-1961
► Correspondance avecRoger Caillois 1945-1975
► Courrier d'exil à ses amis américains 1940-1970
Gallimard dans la collection«Les cahiers de la nrf»
Broché – couverture souple –format 14x21,5
Thèmes: collection littéraire, littérature, échangesépistolaires, correspondance
État: bon état, propres et solides. Les éventuelsdéfauts majeurs sont mentionnés ci-dessous par tome.
Les petites taches noires sur les photographies sontdues à un défaut sur l'objectif de l'appareil photographique
Particularités: lot de 3 ouvrages
Quelques repères
Alexis Leger, dit Saint-John Perse, né le 31 mai 1887 àPointe-à-Pitre (Guadeloupe) et mort le 20 septembre 1975 à Hyères (Var), est unpoète, écrivain et diplomate français, lauréat du prix Nobel de littérature en1960.
En marge des mouvementslittéraires de son époque, sa poésie, en versets, est réputée pour sonhermétisme, mais aussi pour sa force d'évocation. Il reçoit le prix Nobel delittérature « pour l'envolée altière et la richesse imaginative de sa créationpoétique, qui donne un reflet visionnaire de l'heure présente ».
► Correspondance avec DagHammarskjöld 1955-1961
Année 1993 – 270 pages – uncahier central d'illustrations en noir -
Textes réunis et présentéspar Marie-Noëlle Littel
Une petite marque en haut dudos
Présentation de l'éditeur
Lorsque Dag Hammarskjöld,Secrétaire Général de lO.N.U., écrit à Alexis Leger pour la première fois, le7 septembre 1955, cest au poète quil sadresse, alors que le 31 juillet 1961,dans sa dernière lettre qui est un document historique, cest avant tout àlancien Secrétaire Général des Affaires Étrangères quil se confie, après lesévénements de Bizerte. Ces deux lettres encadrent une correspondance à la foislittéraire et politique, où il est souvent question des poèmes de Saint-JohnPerse et du prix Nobel, mais aussi de la France, du général de Gaulle, desévénements et des crises politiques sur la scène internationale.
Cette correspondanceréconcilie en effet ce quAlexis Leger avait toujours tenu à séparer : lapolitique et la poésie. Il avait été lui-même surpris de découvrir que ce granddiplomate suédois était aussi «poète» et même «magicien». Comment DagHammarskjöld aurait-il pu autrement traduire Chronique en pleine crise du Congoet déclarer que ce poème était avant tout «un reflet de lactualité» ? Et le 10décembre 1960, lors de la remise du prix Nobel, en faisant son discours, cest,en secret, au Secrétaire Général de lO.N.U., au «guide conduisant la plusvaste "Anabase" de peuples», que sadressait Alexis Leger. Pensait-ilalors au Conquérant, au Prince ou simplement au Poète ?
Repères
Dag Hammarskjöld, né le 29juillet 1905 à Jönköping en Suède et mort dans un crash aérien le 18 septembre1961, en Rhodésie du Nord (lactuelle Zambie), est un diplomate suédois, quifut secrétaire général des Nations unies de 1953 à 1961. Le prix Nobel de lapaix lui fut décerné lannée de sa mort, à titre posthume.
Dag Hammarskjöld est un desgrands acteurs de la crise congolaise. Hammarskjöld cherchait à protéger larépublique démocratique du Congo, nouvellement indépendante, des ingérences demercenaires blancs (surnommés les « Affreux ») recrutés par des sociétésminières belges et anglo-saxonnes locales pour déstabiliser le pays. LesCasques bleus avaient été envoyés les combattre. Alors que Dag Hammarskjöld serend le 18 septembre 1961 en Rhodésie du Nord pour participer à des accordspour un cessez-le-feu, son avion s'écrase dans la forêt équatoriale. Ce crashest officiellement un accident de pilotage. Cette version est contestée etlONU a reconnu en 2017 quil ne sagissait pas dun accident. Plusieursthéories circulent sur les circonstances et commanditaires de lattentat.
► Correspondance avecRoger Caillois 1942-1975
Année 1996 – 212 pages –photographies en noir en frontispice
Textes réunis et présentéspar Joëlle Gardes Tamine
Présentation de l'éditeur
Si la correspondance entreAlexis Leger/Saint-John Perse et Roger Caillois ne frappe pas par sonabondance, elle retient pourtant lattention par le témoignage quelle offresur la vie littéraire des écrivains ou critiques en exil, et sur lesconceptions poétiques du poète et de son critique. On peut ainsi suivre les étapesde la publication dExil et, plus tard, celles de la rédacion de la Poétique deSaint-John Perse. Mais surtout, cette correspondance confirme que lœuvre deSaint-John Perse nest pas seulement constituée de ses recueils de poésie et detous les fragments de prose quil a accueillis dans le volume de la «Pléiade»,mais quelle sétend jusquà la moindre lettre privée, car toutes sont écritesavec le même soin et selon les mêmes procédés que les textes destinés aupublic. Il nexiste pas dopposition entre un échange amical et spontané,délivré de tout souci de publication, et une correspondance fabriquée comme uneœuvre littéraire pour les besoins de lédition. Labandon que requiert lamitiéne supprime pas le contrôle de qui veut faire de sa vie une œuvre.
Repères
Roger Caillois, né le 3 mars1913 à Reims et mort le 21 décembre 1978 au Kremlin-Bicêtre, est un écrivain,sociologue et critique littéraire français, traducteur de Borges.
Roger Caillois fait toutesses études secondaires à Reims, habitant pendant sa jeunesse au 75 de la rueHincmar, en face de la maison de Roger Gilbert-Lecomte. Il ne tarde pas àentrer en contact avec les membres de la revue Le Grand Jeu, soumettant sespremiers textes à Roger Gilbert-Lecomte et à René Daumal.
Venu à Paris en 1929 pour ypréparer le concours de lÉcole normale supérieure (ENS), il suit une classedhypokhâgne, puis de khâgne, au lycée Louis-le-Grand ; il est reçu à lENS dela rue dUlm en 1933, où il prépare lagrégation de grammaire, quil obtient en1936.
Durant cette période, ilentre en contact avec André Breton, à la suite de sa réponse à une enquête surla littérature. Il prend part aux activités du groupe, se liant damitié avecnotamment Salvador Dalí, Paul Éluard, Max Ernst.
Caillois rompt avec lesurréalisme en 1935 en publiant sa lettre ouverte à André Breton, pour serapprocher danciens surréalistes comme Tzara et Aragon autour de la revueInquisitions. La revue entend mener une étude scientifique et rigoureuse desphénomènes humains, en se plaçant sous le signe dun nouveau rationalismeinspiré par Gaston Bachelard. Au surréalisme succède donc le « surrationalisme». En 1937, Caillois critique la Naturphilosophie et lusage abusif que lesromantiques allemands ont fait selon lui des données scientifiques disponiblesen 1800. Il prend parti pour Fichte en qui il voit un défenseur de la raisonsystématique contre les excès de lintuition et de la mysticité. Cailloiscraint que les poètes de son temps ne reproduisent la même attitude et semparentde la physique quantique et de la théorie de la relativité pour construire desanalogies pseudo-scientifiques. Il écrit qu« il est temps de recourir à ladictature de la rigueur ».
Il publie un article surDionysos dans la revue Acéphale de Georges Bataille et collabore à La NouvelleRevue française à partir de 1935. Cofondateur, avec Bataille et Michel Leiris,du Collège de sociologie, Caillois fait, en 1938, la rencontre de la femme delettres, éditrice et mécène argentine Victoria Ocampo, qui linvite à séjournerchez elle, en Argentine, durant la Seconde Guerre mondiale. Sengageant pour laFrance libre, il rallie le comité français libre local, dirige, pendant cesannées-là, lInstitut français de Buenos Aires et lance la revue Les Lettresfrançaises, à laquelle il travaille aidé de son épouse, Yvette, venue lerejoindre en Argentine en 1940.
Caillois divorce de sonépouse Yvette peu de temps après leur retour de Buenos Aires, en 1945.
De retour en France, il animechez Gallimard la collection « La Croix du Sud », spécialisée dans lalittérature sud-américaine, traduit et publie les nouvelles fantastiques deJorge Luis Borges qui, malgré des tensions entre eux, le reconnaîtra àplusieurs reprises comme son « inventeur ». On retrouve également dans cettecollection les écrits de Pablo Neruda ou de Miguel Ángel Asturias. Il estégalement membre du conseil dadministration du centre culturel internationalde Royaumont.
Caillois est nommé hautfonctionnaire à lUnesco dès 1948, où il occupe la direction de la division deslettres, puis du développement culturel. Il dirige la revue Diogène,indépendante mais subventionnée par lUNESCO.
En 1955, il publie dans LaNouvelle Revue française un article intitulé « Illusions à rebours », danslequel il expose ses réticences à la lecture de Race et Histoire de ClaudeLévi-Strauss. Ce dernier lui répond dans larticle « Diogène couché », parudans le numéro de mars des Temps modernes. Cet article est également cité parAimé Césaire dans son Discours sur le colonialisme, et sert de base à unecritique violente des positions de Caillois : « Jallais oublier la haine, lemensonge, la suffisance. Jallais oublier Roger Caillois ». Césaire voit danssa défense de la « supériorité dans tous les domaines de lOccident » le signeque « jamais lOccident, dans le temps même où il se gargarise le plus du mot,na été plus éloigné de pouvoir assumer les exigences dun humanisme vrai, depouvoir vivre lhumanisme vrai – lhumanisme à la mesure du monde ».
En 1957, Caillois épouse ensecondes noces Alena Vichrova (de nationalité slovaque, ex-Tchécoslovaquie),rencontrée à lUnesco et mère dun garçon, Jan, quil élèvera.
En 1971, il est élu àlAcadémie française, dont il sera membre pendant 7 ans, au fauteuil 3,succédant ainsi à Jérôme Carcopino (et précédant Marguerite Yourcenar).
En 1977, il collabore avecBernard Mandeville dans le cadre dun ouvrage collectif sur le peintre.
Roger Caillois meurt en 1978; il repose au cimetière du Montparnasse (division 26, grand cimetière) où sasépulture, « dalle rose et gris de grès dAuvergne dominée par une stèle où estemprisonnée une ammonite fossile géante », est une œuvre de Nicolas Carrega ;sa seconde épouse est à ses côtés depuis son décès en 1984.
► Courrier d'exil à ses amis américains 1940-1970
Année 2001 – 364 pages – uncahier central d'illustrations en noir
Textes réunis, traduits etprésentés par Carol Rigolot
Présentation de l'éditeur
Ce volume retrace la conquêtede lAmérique par Alexis Leger, Secrétaire général du Quai dOrsay, quidébarqua à New York en exilé, le 14 juillet 1940, avec deux adresses destinéesà lui ouvrir toutes les portes du pays. La première était celle de KatherineGarrison Chapin Biddle, poète, critique, et épouse de Francis Biddle, ministrede la Justice des États-Unis. Lautre était celle dArchibald MacLeish, poète,essayiste, dramaturge et conservateur en chef de la Bibliothèque du Congrès.Ces éminentes personnalités de lintelligentsia américaine introduisirent leFrançais dans les plus hauts milieux du gouvernement et des lettres, àcommencer par le président Roosevelt. Pendant plus de trente ans, le poète etses amis-mécènes échangeront des lettres où défilent de nombreusespersonnalités littéraires et politiques, dont le général de Gaulle. Cettecorrespondance enfin restituée nous offre un aperçu privilégié sur Saint-JohnPerse dans son pays dadoption : à la fois hôte et frère, conseiller etsolliciteur. Les lettres, faites dobservations politiques, de remarquesculturelles, délans lyriques et de tours ludiques, révèlent une intimitésurprenante à côté des préoccupatiuons les plus pratiques concernant lesbesoins financiers et la carrière littéraire du poète.